Vegas 2013 (Partie 1) : Un début prometteur

Avec un peu de retard du à un week-end agité, je prends enfin une petite heure pour revenir sur mes 15 premiers jours et poster enfin ce 2ème article. Le moins qu'on puisse dire c'est que j'ai commencé très fort cette 3ème année à Vegas sur tous les points de vue : Soirées et Poker. 

Après un long voyage et une 1ère soirée alcoolisée (merci à Ophélie pour ses double-Belvedere d'entrée de jeu), j'ai débuté mon programme WSOP dès le lendemain, avec un 1500$ plus communément appelé "loterie du samedi". Avec 4500 jetons de départ, il est primordial dans ce type de tournoi de faire un bon départ et c'est tout l'inverse que je vais réaliser... Je ne vais pas revenir sur ce 1er tournoi en détail mais je vais réussir un retour assez sympa en passant de 1000 jetons (1er break après 2h de jeu) à 11 000 (dinner break après 6h de jeu) avec 2 chattages en règle : AJ vs QQ et AQ vs AA à tapis préflop. Je suis éliminé quelques minutes après le dinner break sur une rencontre inévitable mais je ne suis pas du tout affecté par cette sortie. Je sens déjà que ce Vegas 2013 commence sur de bonnes bases : Je joue bien, prends des bonnes décisions, suis chanceux sur les rencontres préflops quand je suis derrière...

Malgré une proposition de soirée - célébration du bracelet de Davidi Kitai au "Light", je rentre tranquillement me coucher vers 1h du matin afin de ré-attaquer le 400$ du Venetian dès le lendemain. Ce tournoi n'était pas prévu dans mon programme initial mais j'ai faim de "poker" et suis bien déterminé à deeprun d'entrée de jeu. Au bout de 35minutes de jeu dans ce 400$ (12k jetons de départ et 40minutes par niveau), un américain plutôt pressé apparemment décide de me 5-bet à tapis A9s pour l'intégralité de son stack. Mon AKs ne fera pas le poids bien longtemps puisqu'un 9 apparait directement au flop... Et c'est là que la belle histoire commence !

Obligé de rejoindre le rail, je fouille très vite dans ma sacoche pour m'apercevoir que je n'ai pas pris assez de cash sur moi pour re-entry ce tournoi. En bon professionnel et au vu du field proche d'un big 10 sur Pokerstars.fr, je me dirige vers les tables de casino et décide de tout tenter en posant mes 200$ à l'Ultimate Texas Holdem... Jeu qui m'a couté des tonnes l'an dernier :( Bon cette fois, tout se passe comme prévu et je monte 250$ en 25minutes, de quoi me payer à nouveau l'entrée au tournoi et même mon diner. On repart au combat dans la seconde et me retrouve sur une table au niveau légèrement plus relevé avec la présence d'un bon joueur anglais à ma gauche (Dan Furnival qui fera TF avec moi le lendemain). Mais très vite, on va tout faire pour se partager les spots et surtout s'occuper des nombreux joueurs récréatifs qui défilent à la table en livrant allègrement leurs jetons avec top pair :) Après avoir tenu pendant plus de 2 heures en shortstack avant le dinner break, je vais être récompensé en trouvant un double-up 88 vs 77 pour repasser au dessus de l'average à 76 joueurs restants pr 36 places payées.

Par la suite, mon tournoi va se dérouler sans aucun accroc jusqu'à la fin du day 1. Je touche du jeu et mes flops, je passe un gros bluff river contre un allemand compétent après l'ITM et finit par remporter un gros flip JJ vs AKs en demi-finale. Je rentre tranquillement à mon hôtel sur les coups de 3h pour me reposer, prêt à attaquer la dernière ligne droite et retrouver les joies d'une table finale en Live. Je vous passe les détails de mon accession en TF et préfère m'attarder sur le fait le plus marquant de cette journée : mon élimination en 6ème place. Je pense réellement à posteriori (après en avoir discuter avec plusieurs joueurs pros) avoir mal joué cette main tant au niveau action qu'au niveau sizing : 6 joueurs restants dont 2 compétents sur lequel j'ai la position. 2ème en stack avec 950k jetons. 2 shortstacks à 10 blinds. Blinds 12k/24k, le chipleader australien (profil joueur live expérimenté) relance 48k UTG et j'opte pr un 3bet à 102k avec une paire de KK. tout le monde fold et mon adversaire paie après 10 secondes de réflexion. Flop Q J 5 multicolore et je décide de check-back pr controler la taille du pot, prendre plus de value sur le turn/river et cacher la force de ma main. Sur le turn K, je mise 92k et suis payé rapidement par l'australien. River 4 : Il check à nouveau et cette fois je mise 242k dans un pot déjà conséquent de 430k. Et là, à ma grande surprise, il m'annonce "All-in" pour 900k de mieux. Avec 500k devant moi, j'ai du réfléchir plus de 5 bonnes minutes avant de prendre ma décision. Je sais pertinemment que ce joueur ne bluffe jamais ici mais la question est de savoir si 55/JJ/QQ jouent de cette manière (seules mains que je battes ici réellement). Je n'aurai jamais la réponse puisque je décide de payer le allin et l'australien me dévoile ATs pour quinte max. Je récupère mes 4600$, vraiment déçu de ne pas avoir trouvé le courage de jeter ma main et laisse passer encore ma chance de remporter pr la 1ère fois un tournoi Live, chose que j'aimerai absolument réussir à faire avant la fin de ma carrière...

TF Venetian 400$ - Crédit Photo : Ted

Les heures qui ont suivi mon élimination ont été consacré au défoulement total : Dîner au "Botero Steackhouse" du Wynn, bouteille de GreyGoose vodka au "Bond" du Cosmopolitan hotel et enfin un petit passage au célèbre Rhino pour l'after-party. Vous l'aurez compris, j'ai dépensé allègrement 1/3 de mon gain dans cette soirée mais je ne regrette absolument pas. C'est ma nature "d'éternel balla" et j'ai besoin de ça pour mieux repartir !

Ça tombe bien, une échéance importante se présente 4 jours plus tard : le WSOP 2500$ 4-max. Ce jeu basé sur l'agressivité préflop et une parfaite maitrise du jeu post-flop n'est certainement pas ma spécialité. D'ailleurs, je n'avais pas prévu d'inclure ce tournoi à mon programme mais à cause (grâce) de la grève des  aéroports sur mon vol aller, j'ai manqué le 3,000$ Mix-Max et je l'ai donc remplacé par cet évènement qui regroupe sans doute les meilleurs joueurs du monde en No Limit Holdem. Durant l'intégralité de ce tournoi, j'ai adapté mon jeu solide préflop et attendu les "spews" de mes adversaires lorsque les blinds commençaient à augmenter. J'ai également mesuré la différence qui me séparait encore des meilleurs joueurs mondiaux, spécialement sur le jeu post-flop où de nombreux joueurs comme David "Bakes" Baker, John Eames ou Christian Harder m'ont impressionné. Je réussi tout de même à me glisser jusqu'à 64 joueurs restants et au day 2, signifiant également ma 1ère place payée aux championnats du monde (WSOP). Pour l'anecdote, j'aurai même pu faire la bulle car je me suis retrouvé à tapis-payé pendant le main-par-main avec JJ vs 33. Par bonheur, mon adversaire ne trouve pas un de ces 2 outs et cela me permettra d'aborder le day2 avec près de 40 blinds. Malheureusement, je n'aurai pas la même réussite le lendemain puisque j'échoue à la 45ème place pour un gain de 5,300$. Pas de grande déception sur ce tournoi, car je ne méritai pas beaucoup mieux au vu de ma 2ème journée moyenne en terme de niveau de jeu (mal joué 2 spots et à ce niveau-là, ça ne pardonne pas). 2 places payées en 4 tournois depuis mon arrivée à Vegas (entre temps j'avais joué le 1000$ turbo WSOP), je n'aurai pas imaginé un tel départ qqs jours plus tôt.

Depuis ce résultat, j'ai beaucoup moins joué au poker, notamment pendant le week-end dernier lors de l'Electric Daisy Carnival. Je vous en avais parlé lors du précédent post, mais comme je l'espérai, j'ai encore passé 2 merveilleuses soirées. Les meilleurs DJ House (Hardwell, Avicii, Fedde Le Grand, Nicky Romero, Tiesto, Eric Prydz, Nervo...) et 150,000 personnes s'étaient donné rendez-vous en plein désert pour passer un week-end exceptionnel. Lors de l'ultime soirée, YohViral et moi-même étions accompagnés de Paul-François Tedeschi, Erwann Pecheux et d'un survolté Brian Benhamou ! A côté de ça, j'ai participé à une pool-party au Wet Republic (Pete Tong, Rehab aux platines), découvert les merveilleux clubs Light au Mandalay Bay (soirée Nicky Romero) et Hakkasan Club au MGM lors d'une épique soirée (Tommy Trash en DJ). Difficile de faire mieux en matière de line-up house et de soirées inoubliables ! Des après-midis bronzette à la piscine, quelques séances de sport & Spa avec Adrien/Steven/Alain/Ronando et "Zarkana" le spectacle du Cirque du Soleil ont également agrémenté mes journées dans le Nevada. 

Mais n'oublions pas l'objectif primordial du séjour : Faire une table finale d'un tournoi majeur et confirmer mes performances du début d'année. Depuis 4 jours, je suis reparti au travail en participant successivement au 1500$ WSOP jeudi - bust juste avant le dinner break - et surtout le 600$ Venetian hier. Après une belle journée sur des tables au niveau désastreux, j'ai eu beaucoup de mal à finir, victime d'une dernière heure sans toucher de jeu. On reprendra dans quelques heures à 50 places de l'argent avec 15 blinds et la possibilité d'inscrire mon 3ème ITM à Vegas. C'est pas gagné mais on sait jamais ! Après avoir passé toute la journée à suivre la table finale WSOP de ma pote Julie Monsacré (3ème du Ladies Event, BOOM !), je suis super excité et motivé pour les prochaines échéances de mon programme. RDV sur mon twitter pour ceux qui veulent suivre les différents tournois. Bonne semaine à tous :)

Redemption et confirmation

Je ne suis toujours pas le blogueur modèle et discipliné que j'aurai aimé être... En effet, après avoir annoncé mon contrat Pokerstars en janvier dernier sur ce blog, je n'ai même pas pris le temps de poster un billet sur ma 1ère performance d'envergure sur le circuit Live depuis le début de ma carrière. Tout s'est passé si vite en ce début d'année 2013, je n'aurai pas pu imaginer un tel scénario dans mes rêves les plus fous...

Après 3 ans d'acharnement et de déconvenues en demi-finale de tournois, j'ai enfin réussi à atteindre la table finale d'un tournoi majeur du circuit européen en terminant à la 3ème du France Poker Series Deauville. Pour mon 1er tournoi Live sous les couleurs de mon nouveau sponsor (si on omet le FPS Cadet où je portais juste le logo), j'ai donc tout de suite placé la barre très haute et confirmer les espoirs placés en moi avec l'obtention du contrat Dreamjob.

 

 Crédit Photo : Jules Pochy (HoldemPix)

Ces 4 jours resteront gravés dans ma mémoire, car je n'avais jamais reçu autant de soutien pendant un tournoi, sans doute du à l'importance médiatique en France de ce FPS et la présence du coverage en direct de PokerstarsLive. Je n'ai sans doute pas pratiqué le plus beau poker de ma carrière durant la table finale, étant shortstack du début à la fin, mais j'ai joué intelligemment le coup pour m'assurer un top 3 et par la même un gain substantiel. J’ai plus que doublé ma Bankroll (réserve d’argent dédié au poker) grâce à ce résultat. Que demander de mieux pour débuter cette année avec le pique rouge… :) 

Durant les semaines qui ont suivi cette performance, j’ai pris quelques jours de relâche et me suis focalisé sur le 2^nd objectif de mon année : mon déménagement à Malte. En compagnie de mon pote Ludovic Heinry, nous avons donc emménagé début mars dans notre spacieux appartement de 180m² à Sliema et découvert les plaisirs de la vie méditerranéenne depuis plus de 3 mois. Qu’il est bon de se réveiller (même à 13-14h car je suis une feignasse) et de prendre son petit déjeuner au soleil avec vue sur la mer au tout début du mois d’avril. Durant cette période chargée en séries de tournois sur Internet (SCOOP.fr et .com + FTOPS.com), on a grindé sans relâche tous les 2 avec des résultats contrastés. Ludovic a tout de suite réussi sur Pokerstars.com réalisant des performances incroyables qui sont tout sauf le fruit du hasard. Ayant partagé de multiples heures de jeu à ses côtés, il possède un talent inné pour ce jeu, qui le place sans aucun doute parmi les meilleurs joueurs français online à l’heure actuelle. Malheureusement, les semaines suivantes ont été beaucoup plus compliquées pour lui mais je ne doute pas une seule seconde qu’il remontera rapidement une bankroll conséquente et participera à quelques Lives sur la fin d’année 2013 ou Vegas en 2014. 

De mon côté, les débuts  sur Pokerstars.com et Fulltilt.com ont été très laborieux avec un 1^er mois catastrophique où je n’ai réalisé aucune performance majeure et perdu plus de 4000$. Ce downswing (période de perte pour les non anglophones) ne m’a pas surpris le moins du monde car au cours des 3 dernières années, mon jeu online s’est façonné aux caractéristiques du réseau français (structures très deep en début-milieu de tournoi, plutôt rapide à la fin) et à ces joueurs réguliers que je connais très bien désormais. Je ne m’y suis certes pas impliqué à 100%, participant à des tournois à gros fields (et donc grosse variance) et ne prenant pas le temps de faire des satellites pour les 100$+. Mais cette période a été tout de même bénéfique dans l’évolution de mon jeu entre 20 et 40 blinds, zone majoritaire où vous vous trouvez sur les tournois du .com et que je retrouverai parfaitement dans les tournois WSOP hormis le Main Event. En bon « chattard », ma patience a été récompensée en terminant 2^ème d’un 82$ Hyper-turbo 6max juste avant de rentrer en France. Si vous rajoutez à cela, le deal du SCOOP 300€ Heads-up et quelques belles tables finales sur Pokerstars.fr, je continue donc cette année sur une dynamique positive et ne perd pas d’argent depuis Deauville malgré mon emménagement maltais assez couteux et quelques soirées « spew » sur place. 

Ndlr : Petite pause détente dans le vol Philadelphie - Las Vegas ! Je viens de me commander une vodka pomme pour trouver plus facilement l’inspiration dans la fin de mon article :)

Bon revenons à un sujet plus sérieux et qui sera le thème central de ces prochaines semaines : les World Series Of Poker à Las Vegas. Rien que d’écrire ces quelques mots, j’en ai des frissons… Ce sera la 3^ème fois que je participe aux championnats du Monde en tant que joueur et je ne vous cache mon excitation à l’heure d’aborder, selon moi, la plus belle période de l’année. J’entretiens une relation particulière avec cette ville (comme tout le monde), car c’est sans doute l’endroit dans le Monde où j’ai perdu/dépensé le plus d’argent et je reviens pourtant tous les ans avec le même enthousiasme. Masochiste le garçon me direz-vous ? Pas plus que ça ! Cette ville possède selon moi toutes les caractéristiques pour passer le plus beau mois possible pour un joueur de poker : des tournois avec des prizepools énormes, du soleil assuré à 99%, des activités funs (Grand Canyon en hélico, Beer Pong, Pool Party en après-midi, Spectacles du Cirque du Soleil….), des filles canons à tous les coins de rue et bien sûr, spécialement pour mon cas, des clubs magnifiques avec les meilleurs DJ de la planète. Sans parler de l’Electric Daisy Carnival (EDC), le top du top des festivals électro-house auquel j’assisterai avec Johan « YohViral » et sans doute quelques français de dernière minute, je viens de vous faire saliver copieusement. 

Petite soirée entre amis

Je n’ai jamais aussi bien abordé Vegas que cette année, tant au niveau financier, physique (repris activement le sport depuis quelques semaines) qu’au niveau confiance. Malgré l’absence de budget WSOP provenant de mon contrat Pokerstars, j’ai décidé de me concocter un programme alléchant de tournois et de tenter ma chance dans de nombreuses épreuves au Rio. Je vous livre donc le détail de mes 4 prochaines semaines de grind :

• WSOP Event #28: No-Limit Hold'em 1,500$ Samedi 15 juin
• WSOP Event #34: Turbo No-Limit Hold'em 1,000$ Mercredi 19 juin
• WSOP Event #38: 4-handed No-Limit Hold'em 2,500$ Vendredi 21 juin
• Venetian Deepstack 500$ Mercredi 26 juin
• WSOP Event #49: No-Limit Hold'em 1,500$ Jeudi 27 juin
• Venetian Deepstack 600$ Day 1A/1B Samedi 29 juin ou Dimanche 30 juin
• WSOP Event #56: No-Limit Hold'em 2,500$ Lundi 1er Juillet
• WSOP Event #60: No-Limit Hold'em 1,500$ Vendredi 5 juillet
• WSOP Event #62: No-Limit Hold'em Main Event 10,000$ - Day 1A (6 juillet) – Day 1B (7 juillet) – Day 1C (8 juillet)

J’agrémenterai peut-être ce programme par 1 ou 2  tournois annexes pas chers (moins de 300$ au Rio/Caesar Palace) en fonction de mes éliminations dans les tournois principaux mais guère plus. J’ai décidé de jouer moins de tournois que l’an dernier et d’avoir des plages de décompression totale (EDC, bronzette piscine et soirées clubbing entre amis). Pour réaliser ce programme onéreux, j’ai fait appel à des personnes qui me font confiance et qui m’ont aidé à financer une bonne moitié des buy-ins. Bien évidemment, cela signifie que mes performances vont devoir être exceptionnelles pour rentrer dans mes frais puisque je jouerai quasiment l’intégralité des épreuves à 50% (moitié des gains pour moi et l’autre pour mes sponsors). Mais j’ai toujours procédé de la sorte depuis mes débuts en tant que joueur professionnel et je serai ravi le moment venu (s’il arrive) de reverser une grosse somme d’argent à ces personnes. Je n’ai clairement pas la bankroll nécessaire pour réaliser un tel investissement (20 000€) sur une période aussi courte et avec une telle variance.

 

Ma chambre au Palms Place pour le prochain mois

 

Mais cette année, il est hors de question de repartir de Vegas avec un 0 pointé (aucun ITM en WSOP/Venetian) comme ce fut le cas les 2 années précédentes. Avec les performances de Davidi Kitai, Elky, Paul-François Tedeschi ou encore Benjamin Pollak dans ce début des championnats du monde, j’arrive donc gonflé à bloc et prêt à confirmer ce début d’année 2013 convaincant. Je sais que ce ne sera pas facile mais je vais y mettre tout mon cœur et tout mon acharnement comme c’est le cas depuis plusieurs mois. Je tâcherai de poster un post hebdomadaire sur mon blog pour vous faire vivre au plus près mon Vegas 2013 tant au niveau poker qu’au niveau perso. 

 

Merci par avance de votre soutien toujours aussi primordial, j’espère vraiment vous faire vibrer cet été ! :)

Pursuit of happiness

Décidément, je n’arriverai jamais à tenir ce blog à jour… Nous sommes le 18 janvier 2013, nous avons survécu à la fin du Monde prévue par les Mayas (plutôt cool comme « One time ») et cela fait un an jour pour jour que je n’ai pas pris le temps de poster un article ici. Ma flemmardise légendaire est l’unique raison de cette absence de contenu et j’ai dû me faire violence pendant 2 jours pour vous livrer mes impressions sur l’année écoulée.

Que dire sur 2012 ? Je suis réellement partagé sur ce point… Commençons tout d’abord par exprimer ma déception de ne pas avoir réussi pleinement au poker. En effet, alors que l’année avait débuté excellemment sur Internet, je n’ai pas réussi à conserver cette régularité sur les mois de Mars à Juin.  J’ai brulé une grande partie de ma bankroll sur les tournois online et le reste a été consommé durant un légendaire mais onéreux voyage de 6 semaines à Vegas (soirées, Alcool, gambling et activités diverses). Si vous rajoutez à côté quelques tournois Live où j’ai été plus que transparent, vous vous retrouvez broke (ou quasi) au mois d’Août et sur le point de retourner à une vie normale…  Il s’en est donc fallu de peu pour que je sacrifie ces 3 dernières années de passion et d’obstination pour retrouver un semblant de stabilité financière et psychologique. Mais il était sans doute écrit que la carrière de « Roroflush » n’allait pas se terminer ainsi ! Oui je parle de moi à la 3^ème personne, ça fait très écrivain !

 

Une de mes activités favorites à Vegas : les pool-partys (Coypright photo Harper)

J’ai donc repris le chemin des tournois low buy-ins (inférieur à 20€) sur les différents sites et j’ai pris mon mal en patience avant de retrouver le chemin du succès. Le mois d’août a été consacré principalement à mon débrokage en grindant 12h par jour, 6 jours sur 7. Après de multiples déconvenues sur un volume non négligeable, je vais tout simplement réaliser ma plus grosse performance sur Internet à l’occasion du Summer Special de Pokerstars.fr le 4 septembre (3eme place sans deal). Je ne le sais pas encore à ce moment-là mais ce tournoi vient de changer ma destinée pour les mois suivants… Heureux hasard du calendrier, ce site lance les qualifications de sa promotion « Dreamjob » et me voilà qualifié pour l’étape n°2 grâce à mon classement mensuel en tournois. Il n’en faudra pas plus pour réveiller mon âme de « challenger » et je décide de me lancer à 100% dans ce casting pour réaliser le rêve de nombreux joueurs de poker : être sponsorisé par un site de poker pour participer aux plus gros tournois lives français. Je me dis tout simplement qu’il est l’heure pour moi de saisir l’une des dernières opportunités qui s’offre sur le marché français et que mon profil peut correspondre à celui recherché par PokerStars.

2 semaines plus tard, je remporte devant une 60aine de joueurs la « Ligue des Masters » (nom de l’étape 2 de la promotion Dreamjob et challenge MTT de 42  tournois sur 14 jours consécutifs) et me place de façon idéale avant de débuter l’ultime étape de sélection : le Bootcamp. Celui-ci se révélera plus tendu que prévu puisque je remporte la promotion seulement avec quelques points d’avance sur mon adversaire direct. J’intègre alors le Team Pro France en tant que membre « TV-Star » et devient le bénéficiaire d’un contrat de 35 000€ pour l’année 2013. Cette récompense inespérée, pour un joueur au palmarès Live si faible, me permettra de jouer cette année des  tournois live prestigieux (EPT et France Poker Series) et d’être présent lors de la majorité des gros tournois online de Pokerstars.fr (SCOOP, FCOOP entre autres).  « On est plutôt en place ! » me direz-vous…

1er tournoi live sous les couleurs de Pokerstars.fr (Coypright photo F. Richard)

Je ne me permettrai pas de vous contredire mais malheureusement tout n’est pas si rose sinon la vie de joueur de poker serait un paradis. Mon nouveau statut de joueur sponsorisé ne me met pas à l’abri sur un plan financier et ces 2 derniers mois en sont la preuve la plus indéniable. Après avoir connu l’ivresse des tables finales et des gains à 4 chiffres 2 fois par semaine, j’ai eu le délicieux plaisir de retrouver les 23^ème places du Night On Stars et autres 14^ème places du Sunday Warm-up qui rendent ce jeu de tournoi si impitoyable. Oui je vous rassure, j’ai de nombreuses fois penser à sauter de mon balcon le dimanche/lundi soir comme tout bon joueur online qui se respecte :D Mais à chaque fois qu’il le faut, je sais redescendre de « buy-in » et remonter une bankroll décente si j’y place toute mon attention et surtout un volume de jeu important. La vie d’un joueur de poker « en tournois » est ainsi (hormis pour neuville25 forcément) et je pense  avoir passé le stade de la frustration perpétuelle. Je me contente de jouer du mieux que je peux à chaque session ou tournoi Live et laisser le destin décider du reste….

Cette année 2013 s’annonce donc très excitante niveau poker et plein d’incertitudes comme toujours. Mais j’ai également décidé de concrétiser un projet dont j’ai toujours rêvé : partir vivre à l’étranger. En effet, dans quelques semaines, je rejoindrai la petite île méditerranéenne de Malte, juste en dessous de la Sicile pour les incultes. En compagnie de Ludovic « Dreamz » Heinry et rejoignant une communauté importante de français déjà installée, j’ai décidé de joindre le plaisir de cette année encore consacrée au poker à un cadre de vie différent de mon quotidien actuel. Je suis heureux de partager cette nouvelle aventure avec Ludo qui va m’apporter énormément au niveau poker et en qui je me retrouve sur un point de vue humain. La gestion de ma maigre bankroll va être difficile puisque je vais faire face à de nouvelles dépenses et les tentations de « spews »  vont être multiples :) Mais avant cela, il va falloir être à la hauteur des espoirs placés par mon sponsor lors du rendez-vous incontournable en France : Deauville. Grâce au contrat Dreamjob, je vais participer au France Poker Series et à l’European Poker Tour, réunissant la majorité des meilleurs joueurs français et européens. Cela fait plus d’un an que je n’ai pas réussi une performance significative en Live, donc je fonde peu d’espoir mais pourquoi pas moi… 

Ensuite, il sera temps de penser à ma nouvelle vie maltaise et au petit plaisir de parler anglais pour aller faire ses courses ou commander ses shooters à  Paceville. Je vais laisser derrière moi beaucoup d’amis et de proches mais je compte bien revenir en France régulièrement  et envisager ensuite un retour vers une vie professionnelle plus stable par la suite. Il y a une personne en particulier à qui je pense, elle se reconnaitra si elle lit ce post, car elle aurait pu être la seule raison de ne pas partir à Malte. Mais ne tombons pas dans le sentimentalisme primaire, puisque la vie continue et j’ai hâte de connaître le chapitre 2013 de la mienne ! A bientôt :)